Titre : L’équilibre du monde
Auteur : Rohinton Mistry
Titre original : A fine balance
Traducteur : Françoise Adelstain (Anglais)
Éditeur : Le livre de poche
Date de publication : 2001
Nombre de pages : 882
Quatrième de couverture :
Voici le grand roman de l’Inde contemporaine, réaliste, foisonnant, inspiré – traversé par le souffle d’un Hugo ou d’un Dickens. L’histoire se déroule au cours des années 1970 et 1980. Dans le même quartier vivent des personnages venus d’horizons très divers : Ishvar et Omprakash, les deux tailleurs – des «intouchables» – ; Dina, la jeune veuve, qui, pour survivre, se lance dans la confection à domicile ; Maneck, descendu de ses lointaines montagnes pour poursuivre ses études ; Shankar, le cul-de-jatte, exploité par le maître des mendiants. Bien d’autres encore… À travers les heurs et malheurs de leurs existences, Rohinton Mistry, romancier anglophone né à Bombay, brosse une fresque qui est à la fois l’odyssée d’une nation et une parabole de la condition humaine. Un roman-fleuve qui nous emporte irrésistiblement.
Ce que j’en pense : Ce roman est un coup de coeur.
C’est un magnifique voyage en Inde que nous offre Rohinton Mistry.
Nous suivons les itinéraires croisés de quatre personnages. Dina est une jeune et jolie veuve indépendante. Par sa naissance dans une famille parsie, elle était vouée un avenir confortable. Elle se retrouve cependant dans un petit appartement en quête d’argent. C’est pourquoi, elle propose d’accueillir un hôte payant à qui elle offrira sa chambre et deux tailleurs qui travailleront chez elle et pour elle. Son hôte payant est Maneck, un étudiant en réfrigération, il est le fils d’une de ses amies d’enfance. Maneck est également parsi, il descend de sa montagne mais c’est un garçon ouvert. Les deux tailleurs sont Ishvar et Omprakash dit Om, ils sont oncle et neveu et sont issus de la caste des chamaars (caste parmi les plus basses). Ishvar est un homme raisonnable et travailleur, il est responsable de son neveu Om. Om est un jeune révolté. La réunion de ces quatre personnes d’univers et surtout d’origine différents est loin d’être évidente dans ce pays complexe, c’est pourtant cet équilibre délicat que nous propose ce roman.
Rohinton Mistry trace la vie de chacun de ses protagonistes allant parfois jusqu’aux deux générations précédentes ce qui nous permet de connaître parfaitement chacun d’eux et donc de mieux comprendre ce qui les guident. Il faut dire que la vie n’est pas toujours simple pour eux. Les personnages sont ainsi bien construits, solides et même s’il est difficile pour nous « petits occidentaux » de s’identifier à eux, une affection certaine s’établit avec chacun des personnages. Ce n’est pas un récit que nous offre Rohinton Mistry mais une véritable incursion dans cette Inde des années 1970/80 en nous faisant découvrir la politique, l’histoire, la justice, l’alimentation et les paysages qui règnent dans ce pays.
Le lecture de ce roman est très intéressante et agréable, les phrases défilent rapidement tellement les événements se précipitent au fil des pages. Rohinton Mistry ne laisse au lecteur et à ses personnages aucun moment de répit pour notre plus grand plaisir. J’ai beaucoup aimé les références multiples au patchwork qui symbolise ici bien plus qu’un assemblage de morceau de tissu.
En lisant ce roman, vous découvrirez également les personnages secondaires comme Shankar le ver de terre, le maitre des mendiants, Rajaram le ramasseur de cheveux, Ashraf le tailleur musulman et bien d’autres qui eux aussi font la puissance de cette histoire.
N’hésitez pas, précipitez vous dans la lecture de ce roman et évadez vous pour l’Inde.
Livre lu dans le cadre des challenges :
# A la découverte de l’Inde – Chez Darkness Turns Me On
# Le Challenge des 170 idées – Chez Herlan