Titre : Les gens heureux lisent et boivent du café
Auteur : Agnès Martin-Lugand
Titre original : –
Traducteur : –
Éditeur : Pocket
Date de publication : 2014
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture :
« Ils étaient partis en chahutant. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…
Comme beaucoup, j’ai été interpellée par ce titre. J’ai donc voulu savoir ce que cachait ce roman. Ce livre se lit très vite mais mon plaisir de lecture a été mitigé.
Diane a perdu son mari Colin et sa fille Clara lors d’un accident de voiture. Elle a beaucoup de mal remettre sa vie en marche. Sous la pression de son meilleur ami, Felix, elle décide d’immigrer en Irlande, officiellement pour réapprendre à vivre, officieusement pour s’isoler encore davantage.
Mon avis sur ce livre peut être découpé en deux parties.
La première partie évoquant le deuil, la difficulté à oublier et à se reconstruire après une perte aussi horrible. Je trouve cette partie très bien faite, j’ai compris sans mal les réactions de Diane. Pendant la lecture, je me suis projetée dans ce personnage et j’étais très émue de son état. Les mots choisis par Agnès Martin-Lugand ne provoquent pas l’apitoiement mais présentent habilement les difficultés et les étapes du deuil. J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont l’auteur traite ce thème.
La seconde partie est consacrée à sa reconstruction avec essentiellement la rencontre de Diane et de son voisin Irlandais, Edward, un artiste bourru. Je n’ai pas du tout apprécié cette partie, les réactions d’Edward et de Diane qui sont censés être des adultes sont incompréhensibles et d’après moi incompatibles avec l’état de deuil dans lequel se trouvait Diane quelques pages plus tôt. J’avais l’impression d’être dans une cour d’école. Malheureusement, ce n’est pas le pire car le pire arrive avec Megan, l’ex fiancée d’Edward qui finira en combat de poules. C’est dommage car je trouvais l’idée de départ, deux personnes écorchées par la vie qui s’aident à reprendre confiance et à réapprendre à trouver du plaisir dans la vie, plutôt bonne.
Agnès Martin-Lugand a un style très vif fait de beaucoup de dialogues qui donne un rythme certain au récit. Il permet de ne pas s’ennuyer malgré les inconvénients de la seconde partie.
La fin est assez inattendue et très plaisante.
Les gens heureux lisent et boivent du café est un titre prometteur mais un roman qui m’a déçue.
Livre lu dans le cadre du challenge :
# La plume au féminin – Chez Opaline