Histoire d’O – Pauline Réage

Histoire d'O
   Titre  Histoire d’O
    Auteur : Pauline Réage
    Titre original :
    Traducteur : –
    Éditeur : Livre de poche
    Date de publication : 1999
    Date de la première publication : 1954
    Nombre de pages :  202

 

 

 

 

Quatrième de couverture :

Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu’aujourd’hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu’elles ne cessent pas d’obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu’à l’esprit. Qu’il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu’elles ont simplement besoin d’un bon maître, et qui se défie de sa bonté…
Jean Paulhan.

Ce que j’en pense :

Iluze nous propose ce mois-ci de lire une romance ou un roman érotique, j’ai choisi de lire le plus classique des romans érotiques.

Je ne suis pas une spécialiste de ce genre de littérature (pour tout avouer, c’est premier que je lis). Je m’attendais à une histoire d’amour érotisée, j’ai donc été très surprise par ma lecture.
O est une jeune fille dont on ignore tout, la seule chose que l’on sait d’elle est qu’elle travaille dans la mode peut être comme photographe. Elle aime un homme plus âgé qu’elle, René. Le livre commence sur une balade romantique au Parc Montsouris. C’est tout ce que l’on trouvera de romantique dans ce roman puisque cette escapade tourne court. Une voiture l’attend, elle mène O et son amant dans un château à Roissy, château dans lequel O apprendra à se soumettre.
Bien plus qu’un soumission sexuelle, O est victime d’une véritable soumission psychologique dans laquelle il n’est nullement question d’amour alors que ce mot est employé très fréquemment. Cette lecture a été assez pénible car plutôt que de la soumission, c’est de l’esclavage, avec ses caractéristiques les plus barbares et les plus archaïques,  que subit O. Elle devient l’objet de plaisir de René et de ses amis, elle n’est plus considérée comme un être humain mais comme un objet. On ne comprend d’ailleurs pas très bien pourquoi elle se laisse traitée de la sorte, pourtant pendant de longues pages Pauline Réage essaie de nous faire entrer dans la tête d’O dans le but de comprendre son acceptation. Elle nous parle d’amour, du plaisir ressenti à obéir à son maitre… ça ne m’a pas du tout convaincue.
Le texte est très travaillé, le vocabulaire est étonnamment prude et pourtant ce récit est très violent, la violence étant située dans les sous entendus ou dans les non dits. La version que j’ai lu ne propose dans de fin, la fin ayant été supprimée, le livre s’achève donc de façon abrupte.
En conclusion, je n’ai rien trouvé de plaisant dans ce roman.

 

Livre lu dans le cadre du challenge :
# # Un genre par mois – Chez Iluze
# La plume au féminin – Chez Opaline

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