La maison du lys tigré – Ruth Rendell

9782253168720-T    Titre  : La maison du lys tigré
    Auteur : Ruth Rendell
    Titre original : Tigerlily’s Orchids
    Traducteur Johan-Frédérik Hel Guedj (Anglais)
    Éditeur : Le livre de poche
    Date de publication : 2013
    Nombre de pages :  368
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quatrième de couverture :

Stuart Font, jeune et beau propriétaire londonien, se pose plusieurs questions. A-t-il eu raison d’inviter tous les occupants de son immeuble à sa pendaison de crémaillère ? Et s’il invite sa maîtresse Claudia, son mari ne va-t-il pas se manifester lui aussi ? Par ailleurs, il est de plus en plus intrigué par la jolie Asiatique solitaire, cultivatrice de lys tigrés, qui habite en face. Mais Stuart, assez naïf, est loin de se douter que cette petite fête restera gravée dans toutes les mémoires. Et pour cause : celle-ci déclenchera une spirale de violence et de meurtre. Comme dans un conte de fée urbain, la mystérieuse jeune fille semble n’être sortie de la maison du Lys tigré que pour jeter un terrible sort.

Ce que j’en pense :

Oui, La maison du lys tigré est classé dans les thrillers, Oui Ruth Rendell écrit des thrillers, mais pour moi ce roman n’est pas un thriller. Certes il y a un meurtre et la police va vaguement enquêter sur ce meurtre pour lequel le lecteur voit d’emblée deux coupables potentiels, mais l’enquête est légère et ce fameux meurtre n’intervient qu’à la page 200 sur les 368 pages que compte cette édition.  On voit donc rapidement que cette enquête policière n’est qu’un prétexte, un prétexte à étudier la société anglaise.

En effet, les différents protagonistes de cette histoire sont tous des habitants de Lichfield House et leurs voisins. On dénombre parmi eux :

–       Stuart, un magnifique jeune homme de 25 ans qui vit sur l’héritage d’une vieille tante, de prime abord tout le monde le pense gay,
–       Trois jeunes étudiantes colocataires qui portent éternellement un jean et un tee-shirt, l’une est plutôt enveloppée, la deuxième est mince et la troisième entre les deux,
–       Wally, le gardien, est un pédophile amateur, sa femme, Richenda fait les ménages,
–       Olwen, retraitée et alcoolique, son but est boire à en mourir,
–       Marius et Rose, deux ex hippies, Marius lit les sortes en choisissant un extrait de Le Paradis perdu,
–       Michael médecin controversé et sa femme, Katie
–       Duncan, retraité, il passe ses journées derrière sa fenêtre à imaginer la vie de ses voisins,
–       Lys tigré et « sa famille », mystérieux asiatiques qui veulent rester en eux,
–       Et bien d’autres.

Il y a tellement de personnages que aucun n’est approfondi, le lecteur a l’impression d’être Duncan en observant les personnages de loin sans vraiment les connaître, c’est aussi à mon avis le but du roman de dire que bien souvent nous vivons avec des personnes que nous imaginons bien plus que nous connaissons. Bien sûr le panel est large bien qu’un peu caricatural donc Ruth Rendell aborde les différents pans de la société mais franchement il ne se passe pas grand chose dans ce roman.

Livre lu dans le cadre des challenges :
# Le Challenge des 170 idées – Chez Herlan