ru – Kim Thúy

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   Titre  ru
   Auteur : Kim Thúy
   Titre original : –
   Traducteur : – 
   Éditeur : Lianna Levi
   Date de publication : 2010
   Nombre de pages :  143
   Date de première publication :  2009
 
 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l’enfance dans sa cage d’or à Saigon, l’arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d’un bateau au large du golfe de Siam, l’internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec.

Récit entre la guerre et la paix, ru dit le vide et le trop-plein, l’égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d’un parcours.

En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d’argent ou la puissance d’une odeur d’assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui avec la maîtrise d’un grand écrivain.

Les mots qu’on ne me pas dit – Véronique Poulain

   

 Les mots qu'on ne me dit pas

    Titre   Les mots qu’on ne me dit pas
    Auteur :  Véronique Poulain
    Titre original : –
    Traducteur : –
    Éditeur : Stock
    Date de publication : 2014
    Date de la première publication : 2014
    Nombre de pages :   144

 
 
 
 

Quatrième de couverture :

« “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »

Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.

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La dérobade – Jeanne Cordelier

La dérobade
   Titre  : La dérobade
   Auteur : Jeanne Cordelier
   Titre original : –
   Traducteur : –
   Éditeur : Phébus
   Date de publication : 2007
   Nombre de pages :  413
   Date de première publication : 1976
 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

D’aucuns disent que la prostitution est un métier comme un autre. On se rassure. On se ment. La Dérobade, récit autobiographique des quatre années et demie passée par Jeanne Cordelier à survivre dans ce milieu est de ces livres qui s’ancrent dans nos âmes. La plume est acérée, le témoignage intime universel. Il suffit de le lire pour être bouleversé. Jeanne Cordelier a lutté pour sauver sa peau. Et pour se reconstruire : elle y est parvenue.

Tigre, tigre ! – Margaux Fragoso

Tigre, tigre !
   Titre  Tigre, tigre !
    Auteur : Margaux Fragoso
    Titre original Tiger, tiger
    Traducteur : Marie Darrieussecq (Anglais)
    Éditeur : Flammarion
    Date de publication 2012
    Date de la première publication : 2011
    Nombre de pages :  404

 

 

 

 

Quatrième de couverture :

Par une belle journée d’été, Margaux Fragoso rencontre Peter Curran à la piscine de son quartier, et ils commencent à jouer. Elle a sept ans ; il en a cinquante et un. Quand Peter l’invite chez lui avec sa mère, la petite fille découvre un paradis pour enfant composé d’animaux exotiques et de jeux. Peter endosse alors progressivement, insidieusement, le rôle d’ami, puis de père, et d’amant. Charmeur et manipulateur, Peter s’insinue dans tous les aspects de la vie de Margaux, et transforme l’enfant affectueuse et vive en une adolescente torturée. Lyrique, profond et d’une limpidité hypnotique, Tigre, tigre ! dépeint d’une manière saisissante les forces opposées de l’emprise et de la mémoire, de l’aveu et du déni, et questionne nos capacités de guérison. Un récit extraordinaire qui dévoile de l’intérieur la pensée d’une jeune fille au bord de la chute libre.

Ce que j’en pense :

Tigre, tigre ! est un témoignage. Le témoignage de Margaux Fragoso, elle relate 14 ans de sa vie sous l’influence d’un pédophile.

Margaux a 7 ans quand elle rencontre Peter à la piscine. Il a un visage d’enfant, elle est attirée par lui et lui propose de jouer. Peter invite Margaux et sa mère chez lui, à travers les yeux de Margaux cette maison c’est le paradis sur terre. Il y a plein d’animaux, pleins de jeux. Peter est gentil, il prend soin d’elle et de sa mère. Elles aiment aller chez Peter, cette première invitation sera suivie de nombreuses autres et c’est ainsi que le monstre tisse sa toile.

Comme il est difficile de parler de ce livre, j’ai peur en retranscrivant les faits, les pensées de Margaux de les dénaturer.

Les parents de Margaux aiment leur fille mais sa mère est gravement dépressive et son père est alcoolique et violent. Ils sont donc maladroits et Margaux se sent mal chez mal, elle manque d’amour. Elle s’attache donc rapidement à Peter qui la rassure, lui dit qu’elle est belle, se préoccupe d’elle. Il prendra tour à tour, le rôle d’ami puis de père enfin malheureusement d’amant.

Margaux Fragoso a le talent de retranscrire avec beaucoup de justesse aussi bien les pensées d’une fillette de 7 ans que celles d’une jeune femme de 20 ans. Son récit est précis, elle mêle les faits bruts et ses émotions les plus profondes. Margaux est une gentille petite fille à laquelle on s’attache très rapidement et même si son parcours est particulièrement difficile, elle ne cherche pas ni les larmes ni l’apitoiement du lecteur. Elle raconte, elle explique.

Son témoignage est poignant et déstabilisant. Ils s’aiment, ils veulent se marier et avoir des bébés. Il est manipulateur et Margaux ne lui refuse rien. Tout le long de leur relation, elle l’aime, oui mais elle éprouve également une rage folle contre cet homme qui lui a pris son enfance. Et pourtant, elle reste, très tôt elle sait que Peter risque la prison si l’on s’est qu’ils sont « amoureux » et jamais l’idée de le dénoncer ne lui effleure l’esprit.

Son témoignage est également effrayant, pendant ces longues années Margaux est solitaire, à l’école on remarque son comportement « diffèrent », une enquête sociale est menée mais Peter n’est pas inquiété. On apprend à la fin du livre que Margaux n’est pas la première victime de Peter et pourtant il est toujours libre d’agir comme bon lui semble, et pire encore il est famille d’accueil pour les enfants en difficulté. Nous sommes aux Etats Unis mais j’imagine sans mal que des Peter et petites Margaux existent en Europe, en France.

Un livre difficile mais un témoignage intéressant.

 

Livre lu dans le cadre du challenge :
# ABC 2014 – Chez Nanet
# 1 pavé par mois – Chez Bianca
# La plume au féminin – Chez Opaline
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