Verre Casse – Alain Mabanckou

9782020849531
   Titre  Verre Cassé
    Auteur : Alain Mabanckou
    Titre original : –
    Traducteur :  –
    Éditeur : Point
    Date de publication : 2006
    Nombre de pages :  256
 
 
 
 
 
 
 
Quatrième de couverture :

Verre Cassé est un client assidu du Crédit a voyagé, un bar congolais crasseux. Un jour, le patron lui propose d’écrire les histoires héroï-comiques des habitués, une troupe d’éclopés aux destins pittoresques… Dans cette farce métaphysique où le sublime se mêle au grotesque, Alain Mabanckou nous offre le portrait truculent d’une Afrique drôle et inattendue.

Ce que j’en pense :

Un livre très intéressant et original !!!

Verre Cassé est le titre du livre mais aussi le nom du personnage principal mais aussi celui qui a écrit les mots que le lecteur a entre les mains. En effet, Verre cassé en tant que personnage le plus fidèle du bar Crédit a voyagé  se voit confié par l’Escargot entêté, patron de ce même bar, la rédaction des mémoires de l’établissement. C’est ce récit qui nous est donné à lire.

Ce texte est découpé en 2 parties. La première partie fait penser à 4 nouvelles. La première de ces nouvelles présente la création du Crédit a voyagé. Les trois suivants présentent chacun un habitué du lieu, ce qui nous est présenté est l’épisode qui l’a mené à cette « déchéance ». Au fil de ces nouvelles, Verre Cassé fait des digressions plus ou moins longues qui nous permettent de le découvrir.  Mais je dois avouer que je restais sur ma faim, je me demandais sans cesse, mais lui qui est il ? Qu’est ce qui la conduit à sombrer dans l’alcool et à être un résident permanent du Crédit a voyagé ? Heureusement, la seconde partie a répondu à mes attentes. Car i  consacre essentiellement la seconde partie à un autoportrait étant lui même « une âme fêlée » et le pilier de comptoir le plus assidu.

Le langage utilisé passe du cru  – avec certains passages limite scatologiques -au délicat. Verre Cassé n’utilise aucun point ni aucune majuscule dans son récit, ce sont les virgules qui rythment les phrases même si cela peut paraitre perturbant ça n’a pas du tout gêner ma lecture. De plus, il a la manie de répéter comme une litanie certains bout de phrases, j’ai trouvé cette façon de faire plutôt rigolote.  Enfin Alain Mabanckou a truffé son récit de clin d’œil à des « monuments » tel que Sarthe, Boris Vian, Ionesco, Brassens… Un sourire se manifestait à chacune de ces découvertes.

Alain Mabanckou nous dévoile une tendresse non dissimulée pour ces personnes en perdition et un regard critique et sévère sur tous ceux qui représentent le pouvoir. Un moment mémorable dans le « J’accuse »  du premier ministre et le « je comprends » président.

Ce roman a inspiré au théâtre et je dois avouer que je suis curieuse de voir comment il a été adapté. Malheureusement, il n’est plus à l’affiche.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce livre et le recommande à tous ceux qui veulent découvrir un bout de l’Afrique noire.

Livre lu dans le cades des challenges :
# Le Challenge des 170 idées – Chez Herlan
# Le Challenge Haut en couleurs – Chez Addiction Littéraire

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