Titre : Le chagrin et la grâce
Auteur : Wally Lamb
Titre original : The hour I first believed
Traducteur : Isabelle Caron (Anglais)
Éditeur : Le livre de poche
Date de publication : 2011
Nombre de pages : 786
Quatrième de couverture :
Quand, en avril 1999, l’épouse de Caelum, Maureen, échappe de justesse au massacre de Columbine, le couple se réfugie dans la ferme où il a été élevé, à Three Rivers, dans le Connecticut. C’est là que Caelum découvre des archives familiales : les lettres de son aïeule, militante abolitionniste ; les journaux de son arrière-grand-mère, fondatrice de la prison pour femmes du comté ; des coupures de presse sur ces années 1960 qui l’ont vu grandir aux côtés d’un père alcoolique traumatisé par la guerre de Corée… Pour tenter de comprendre la colère qui l’habite depuis toujours, Caelum va devoir explorer les recoins les plus obscurs de sa mémoire… Une plongée au cœur de l’histoire des Etats-Unis à travers l’épopée flamboyante d’une famille sur cinq générations.
Ce que j’en pense :
Caelum Quirk et sa troisième épouse Maureen travaillent tous deux au lycée Columbine dans le Colorado. Lui est professeur de littérature américaine, elle est infirmière scolaire. Ils n’auront jamais d’enfant.
Caelum part dans le Connecticut, au chevet de Lolly sa tante paternelle qui vient d’avoir une attaque. Elle se meurt, elle est le dernier membre vivant de sa famille. C’est pendant cette période que Maureen assiste à la fusillade de Columbine qui fait 13 morts. Maureen est épargnée mais ne sortira pas indemne de cette catastrophe. Caelum apprend par la télévision la tragédie, il rentre de toute urgence et découvre en Maureen, une ombre d’elle même. Pour échapper à tout ça, ils décident donc conjointement de quitter le Colorado pour rejoindre leur Connecticut natal et d’habiter la ferme attenante à la prison pour femmes de Three Rivers dont ils viennent d’hériter. C’est alors que leur vie va d’une part sombrer davantage et d’autre part s’éclaircir car Caelum va découvrir qui il est vraiment.
C’est à travers la voix de Caelum que nous appréhendons ce récit. C’est un homme complètement dépassé, légèrement penché sur la bouteille. Par ses gènes, il est véritablement altruiste même si on a toujours l’impression que c’est contre sa volonté.
Maureen est une femme éteinte, sa vie est dictée par le syndrome du stress post traumatique même si on sent parfois une femme qui veut en sortir et qui se bat.
Ces deux personnages sont complexes et attachants et on est rapidement happé par leur combat pour une vie normale.
Autour d’eux une pléiade de personnages du présent qui vont aider Caelum et Maureen dans leur lutte au quotidien et de personnages du passé qui complètent le personnage de Caelum. En effet, au cours du récit, l’histoire familiale lisse de Caelum va s’effriter et c’est ainsi que nous découvrirons sa famille faites d’ancêtres hauts en couleur jusqu’à son arriere-arrière-arrière-grand-mère.
Au travers de cette histoire de famille, c’est également l’histoire des Etats Unis que nous explorons. Wally Lamb nous fait voyager de la guerre de Sécession aux attentats du 11 septembre, rien ne nous est épargné. J’ai particulièrement apprécié la quête d’identité de Caelum parallèlement à la fresque historique américaine.
Avec des mots simples, justes, d’une lecture très agréable, c’est une autre vision des Etats Unis que nous dévoile Wally Lamb. Il a un regard critique sur son pays
Je ne connais pas l’histoire américaine, ni les Etats Unis d’aujourd’hui, cependant je trouve que l’auteur concentre un peu trop les évènements autour de son personnage ce qui enlève un peu de réalisme à son récit.
J’ai lu ce roman dans le cadre du challenge :