Puisque rien ne dure- Laurence Tardieu

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    Titre  Puisque rien ne dure
    Auteur : Laurence Tardieu
    Titre original : –
    Traducteur : –
    Éditeur : Le livre de poche
    Date de publication : 2008
    Nombre de pages  128

 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Je meurs voilà ce qu’elle m’écrit Vincent je meurs viens me voir viens me revoir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t’entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n’avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l’écriture d’un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l’oublier ; mais non, ce n’est pas un enfant, c’est Geneviève qui meurt.

Ce que j’en pense :

Puisque rien ne dure évoque ce sujet délicat qu’est la perte d’un enfant. Plutôt de ce qui reste du couple parental et du couple amoureux après la mort de son enfant. Le court récit qu’en fait Laurence Tardieu est sublime, subtil, émouvant… Une fois le roman débuté, il est vraiment difficile de le refermer. Les personnages de Vincent et Geneviève sont tellement réels, sensibles, au fil des pages je n’avais qu’une envie les serrer dans mes bras afin qu’ils y trouvent un peu de réconfort.

Le sujet est fort, dramatique mais le ton utilisé par Laurence Tardieu n’est ni apitoyant ni misérabiliste. Son écriture est juste, habile, raffinée. Heureusement pour moi, c’est une situation que je ne connais que de très loin mais il me semble que les pensées et réactions de Geneviève, la mère et de Vincent, le père, que nous suivons tour à tour, sont vraisemblables. C’est avec beaucoup de justesse que Laurence Tardieu nous décrit l’enfermement de chacun des protagonistes, chacun a sa méthode pour essayer d’appréhender l’après, l’après sans Clara.

Ce qui est intéressant dans ce roman, ce que nous sommes témoins du futur immédiat après la disparition de Clara mais nous rencontrons également les deux personnages 15 ans après le drame. Que sont ils devenus ? Ont ils réussi à continuer à vivre ?

Un magnifique roman que je conseille à tous !! Quant à moi, je vais me procurer de toute urgence d’autres romans de cet auteur.

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

# Le challenge des 170 idées – Chez Herlan
# La plume au féminin – Chez Opaline

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En censurant un roman d’amour Iranien- Shahriar Mandanipour

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    Titre  En censurant un roman d’amour Iranien
    Auteur : Shahriar Mandanipour
    Titre original : Censoring an Iranian Love Story
    Traducteur : Sara Khalili (Farsi) /Georges-Michel Sarotte                (Anglais)
    Éditeur : Seuil
    Date de publication : 2011
    Nombre de pages  404

 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Téhéran, de nos jours. Comment un garçon et une fille peuvent-ils se rencontrer et vivre une histoire d’amour alors que la République islamique a instauré une rigoureuse séparation des sexes ? Comment publier un roman d’amour, alors que l’impitoyable censeur pourchasse la moindre allusion érotique ? Sara et Dara s’aiment par messages codés inscrits dans des livres empruntés à la bibliothèque, par téléphone ou par ordinateur interposé et au cours de promenades dans les rues en jouant à cache-cache avec les oppresseurs.

Avec un humour irrésistible, seule arme efficace face à la censure, et un recours immodéré à l’autodérision, Shahriar Mandanipour rédige sous nos yeux un poignant roman d’amour à la fois réaliste et fantastique, placé sous l’égide des grands poètes persans, des écrivains et des cinéastes occidentaux.

Loufoque et bouleversant, jubilatoire et tragique, En censurant un roman d’amour iranien réconcilie de façon magistrale Le Procès de Kafka, La Ferme des animaux d’Orwell, et les contes des Mille et Une Nuits.

Ce que j’en pense :

Shahriar Mandanipour se propose de nous conter un roman d’amour entre une jeune fille et un jeune homme, tous deux iraniens. Le thème semble n’avoir rien de sensationnel ou même d’original mais nous sommes dans l’Iran postrévolutionnaire. Un pays dans lequel les jeunes filles sont isolées, isolées derrière leur voile, isolées de tout contact avec les jeunes hommes. On apprend dans ce livre que les femmes et les hommes ne marchent pas sur les mêmes trottoirs et que la patrouille de la campagne contre la corruption sociale vérifie  partout et tout le temps le respect des bonnes mœurs islamiques iraniennes. La tache est d’autant plus compliquée que le ministère de la culture et de l’orientation islamique vérifie que chaque parution littéraire, musicale, cinématographique  respecte les préceptes de l’Iran.

Dans En censurant un roman d’amour iranien, on suit la rédaction de ce roman d’amour. Le texte écrit par l’auteur est écrit en gras, de nombreux mots sont barrés suite à l’autocensure que l’auteur exerce sur son propre texte. Chaque retrait est explicité au lecteur sous la forme d’un jeu de question réponse qui se crée entre le lecteur et l’auteur. J’ai trouvé ce style narratif passionnant et les explications de Shahriar Mandanipour sont très enrichissantes. Il nous dévoile une multitude d’éléments sur les mœurs de l’Iran et il décortique sa littérature et la richesse de sa culture et de son histoire.  Il démontre que chaque récit, plus encore s’il est soumis à la censure, doit être lu à deux niveaux. Ce récit est fait avec beaucoup d’humour, de l’autodérision et une seconde histoire d’amour ressort de ce récit, celle de l’autour pour son pays adoré.

Je me suis très vite attachée aux deux amoureux, Dara et Sara. Le chemin vers leur amour semble tellement difficile. Ils sont à la fois cultivés, gentils, respectueux mais aussi un peu  rebelles.

Certains passages sont un peu longs mais on oublie cela très vite car l’envie de connaître ce pays grandit au fur et à mesure que les pages se tournent.  De plus, certaines références à la littérature demandent une culture approfondie des classiques littéraires.

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

# A vos nombres– Chez Piplo
# ABC 2014 – Chez Nanet

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Péplum- Amélie Nothomb

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    Titre  Péplum
    Auteur : Amélie Nothomb
    Titre original : –
    Traducteur : –
    Éditeur : Le livre de poche
    Date de publication : 1998
    Nombre de pages  154

 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

L’ensevelissement de Pompéi sous les cendres du Vésuve, en 79 après Jésus-Christ, a été le plus beau cadeau qui ait été offert aux archéologues. À votre avis, qui a fait le coup ? 
Pour avoir deviné un des plus grands secrets du futur, la jeune romancière A.N.  est enlevée pendant un bref séjour à l’hôpital, et se réveille au XXVIe siècle face à un savant du nom de Celsius. Entre ces deux personnages que tout oppose – elle, furieuse contre ce rapt, lui contre cette fille qui en sait trop – s’instaure une conversation où il sera question de la grande guerre du XXIIe siècle, du réel et du virtuel de voyages dans le passé – mais aussi d’art, de philosophie, de morale.

Ce que j’en pense :

Je dois avouer que j’ai lu Peplum, il y a déjà une dizaine d’années et j’en gardais le souvenir du livre d’Amélie Nothomb que j’avais le moins aimé. Je me suis cependant relancée dans cette lecture pour le challenge Amélie Nothomb organisé par Chinouk.  Et bien !! Surprise !! J’ai passé un très bon moment lecture.

Peplum répond parfaitement à la définition du livre inclassable. Il s’agit en effet uniquement d’un dialogue, on peut donc très bien imaginer ce texte en pièce de théâtre mais elle y décrit également un épisode de sa vie, on peut donc le classer dans les autobiographies mais voilà tout cela se passe au 26ième siècle, on est donc dans du fantastique.

Amélie Nothomb se décrit comme une dialoguiste et s’est vrai qu’elle excelle dans ce domaine, elle nous en fait encore la preuve avec ce roman. On lit 150 pages de joute oratoire dans laquelle chacun essaie de convaincre, de déstabiliser son interlocuteur. Amélie Nothomb profite de ce tête à tête pour aborder des thèmes chers à son cœur comme la beauté, la littérature, la politique, les relations humaines, l’enfance… des thèmes que l’on retrouve déjà dans ces romans précédents.

Ce livre a été édité pour la première fois en 1996, la vision futuriste qu’a à l’époque Amélie Nothomb est sombre mais elle reste étrangement d’actualité.

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

# Le challenge Amélie Nothomb – Chez Chinouk
# La plume au féminin – Chez Opaline

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Max et Lili veulent éduquer leurs parents – Dominique De Saint Mars

32190632_6932826    Titre  : Max et Lili veulent éduquer leurs parents
    Auteur : Dominique de Saint Mars
     Illustrateur : Serge Bloch
    Titre original : –
    Traducteur 
    Éditeur Calligram
    Date de publication : 2010
    Nombre de pages :  44
     Quel âge ? : A partir de 6 ans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quatrième de couverture :

Le dernier jour des vacances, Lili est privée de baignade. Elle trouve cette punition injuste. Et avec sa mère stressée par la rentrée, c’en est trop ! Lili décrète que ses parents ne sont pas à la hauteur… Avec Max, elle prend leur éducation en main ! Ce livre de Max et Lili parle de l’éducation des parents. On y découvre ce qui fait souffrir les enfants : le divorce, la tristesse d’un père ou d’une mère… et ce dont ils rêvent : des parents heureux qui guident et font confiance…

S’il ne donne pas la recette des parents parfaits, ce livre peut permettre aux enfants d’améliorer leurs parents et aux parents de tenir bon… Bref, de se parler, de se comprendre et de devenir presque parfaits…

Les personnages :

Max est un petit garçon rigolo. Il a 8 ans

Lili est tune petite fille qui veut toujours avoir raison. Elle a 9 ans.


Résumé de l’histoire :

C’est le dernier jour des vacances, Lili est puni, elle n’a pas le droit d’aller nager. Elle trouve que ses parents se focalisent trop sur elle et son frère. Lili va vite en parler à Max. Le soir, ils vont chez leurs grands parents dans l’espoir de trouver des solutions pour que leurs parents les laissent un peu tranquilles. Mais ils ne trouvent aucun indice. Ils en parlent donc à leurs amis. Chacun raconte les problèmes qu’il a avec ses parents. Finalement, Max et Lili trouvent que leurs parents ne sont pas si mal.

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Mon avis :

Les livres de Max et Lili sont des bandes dessinées. Les dessins sont bien faits et c’est facile à lire.

J’aime beaucoup suivre les aventures de Max et Lili car chaque livre parle d’un thème qui intéresse les enfants de mon âge, comme ici, le fait que nos parents nous disputent et s’inquiètent toujours. Max et Lille trouvent toujours une solution. Ca donne des exemples et ca fait réfléchir.

J’aime aussi les questions à la fin du livre car ca permet de réfléchir à des questions auxquelles les enfants ne pensent pas.

Lu et chroniqué par Clémence 8 ans.

La douce empoisonneuse – Arto Paasilinna

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    Titre  La douce empoisonneuse
    Auteur : Arto Paasilinna
    Titre original : Suloinen myrkynkeittäjä
    Traducteur : Anne Colin du Terrail (Finnois)
    Éditeur : Folio
    Date de publication : 2003
    Nombre de pages  256

 
 
 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Une maisonnette rouge flanquée d’un petit sauna en bois gris, non loin d’Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s’invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c’en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d’événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis…
Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentellestrempé dans l’aquavit, les rocambolesques aventures de la colonelle sont l’occasion de revisiter l’univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.

Ce que j’en pense :

Je n’en dirai pas plus sur l’histoire car quatrième de couverture est assez explicite.

Arto Paasilinna met en scène Linnea, une vielle veuve de colonel. Elle est douce, gentille, éduquée, polie, avenante. On l’imagine jolie. Elle cultive de jolies fleurs dans son jardin, elle cuisine de bons petits plats… Bref ! Linnea est la grand-mère que tout le monde rêve d’avoir et on ne peut qu’être attendri par cette vieille dame qui semble vulnérable même si par ses souvenirs notamment, ceux de son mari colonel durant la guerre, on comprend qu’il a frôlé le nazisme

A l’opposé, il y a Kauko, son neveu et ses deux acolytes qui sont le mal incarné. Ils sont bêtes et n’ont qu’une seule idée en tête boire des bières et commettre délit sur délit.

C’est avec beaucoup de bonheur que nous découvrons les épopées de ces quatre personnages. Arto Paasilinna utilise dans La douce empoisonneuse son arme favorite pour nous conter les travers de son pays et des ses personnages, un humour doux et amer fait de situations saugrenues. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous découvrons au fil des pages comment en douceur et sans prémédition Linnea va venir à bout de ce trio de malheur et que l’on comprend l’oxymore qui donne son nom au roman.

Il est également toujours agréable de voyager lors de la lecture et ici Arto Paasilinna nous dévoile avec son regard critique des jolies images des pays nordiques, Finlande et Suède.

Livre lu dans le cades des challenges :
# Le Challenge des 170 idées – Chez Herlan
# Le Challenge Haut en couleurs – Chez Addiction Littéraire

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Le festin de minuit – Titania Woods

festin-minuit-source_yqp    Titre  : Le festin de minuit (L’école des fées Tome 2)
    Auteur : Titania Woods
     Illustrateur : Smiljana Coh
    Titre original : Midnight Feast
    Traducteur Zerline Durandal
    Éditeur Folio Cadet
    Date de publication : 2009
    Nombre de pages :  144
     Quel âge ? : A partir de 8 ans
 
 
 
 
 
 
 
Quatrième de couverture :

Twini ne pourra fêter son anniversaire en famille. Pour la réconforter, ses amies organisent en secret un festin de minuit au vallon Enchanté. Mais au retour, c’est la panique : elles trouvent porte close…

Les personnages :

Twini est une petite fée joyeuse et sensible.

Bimi est aussi une petite fée, elle est très timide mais on peut lui faire confiance.


Résumé de l’histoire :

L’histoire commence avec le deuxième trimestre à l’école de fées. Mais Twini est triste car vendredi c’est son anniversaire et elle ne veut pas le passer loin de sa famille. Son amie,  Bimi décide d’organiser un festin de minuit pour lui changer les idées. Elle en parle aussitôt à Fizz et Pix, deux autres élèves de l’école des fées. Rapidement, Bimi s’aperçoit que son plan ne lui appartient plus. Twini se rend compte que ces copines lui cachent quelque chose et Fizz ne peut pas s’empêcher de tout lui raconter. Bimi est triste car Twini pense que c’est Fizz qui a eu l’idée de tout organiser même si ce n’est pas vrai.

Comment va se dérouler la fête ?

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé l’histoire même s’il y a des passages un peu tristes.

Le personnage qui m’a plus plu est Bimi car même si elle est contrariée, elle reste gentille et ne se venge pas.

Comme cette histoire se déroule à l’école, je retrouve l’amitié et les petites disputes que j’ai avec mes copines.

La couverture  du livre est très jolie car elle scintille.

Lu et chroniqué par Clémence 8 ans.

Autobiographie d’une Courgette- Gilles Paris

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    Titre  Autobiographie d’une Courgette
    Auteur : Gilles Paris
    Titre original : –
    Traducteur : –
    Éditeur : J’ai lu
    Date de publication : 2012
    Nombre de pages  255

 
 
 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis « c’est ça, j’ai tué maman. » » Ainsi commence l’aventure d’Icare, alias Courgette, un petit garçon de neuf ans qui tue accidentellement sa mère alcoolique d’un coup de revolver. Paradoxalement, la vie s’ouvre à lui après cette tragédie, et peut-être même un peu grâce à elle. Placé dans un foyer, il pose avec une naïveté touchante son regard d’enfant sur un monde qu’il découvre et qui ne l’effraie pas. De forts liens d’amitié se créent entre lui et ses camarades. Et puis surtout, il tombe amoureux de Camille…

Ce que j’en pense :

Icare est un jeune garçon de 9 ans qui pour une raison que l’on ignore, est surnommé Courgette. Il est notre narrateur. Il vit seul avec sa mère depuis que son père les a abandonné pour faire le tour du monde avec une poule. Un accident de voiture a laissé sa mère avec une jambe raide depuis la vie de Courgette a changé radicalement. Elle passe dorénavant son existence devant la télévision en buvant bière sur bière et en corrigeant son fils avec la fessée du siècle même sans raison. Un jour, il trouve un revolver et tue sa mère par accident alors qu’elle essaie de récupérer l’arme de façon assez violente. Il est immédiatement placé dans un foyer et une nouvelle vie peut alors commencer.

Le narrateur est un garçon de 9 ans, un garçon qui n’a pas eu de parents attentionnés pour l’éduquer correctement le récit est donc truffé de « et après » et de « la maison à Raymond ». Sans que cela soit gênant, c’est un peu surprenant et il faut s’y habituer pour rentrer totalement dans le récit et l’apprécier comme il se doit. Une fois passé ce petit contretemps, on sourit de la manière qu’a Courgette de tout prendre au pied de la lettre et de ces perpétuelles questions.

Malgré le sujet qui sert de cadre à Autobiographie d’une Courgette, la maltraitance des enfants, le roman est léger, gai et optimiste. En effet, Gilles Paris évoque ce sujet à travers les yeux de la Courgette qui voit la vie en couleur. Même s’il est vrai que beaucoup d’enfants voient dans chaque évènement le coté positif, amusant, notre petit héros érige ce fait en art de vivre.

Dans ce foyer, Gilles Paris a entouré Courgette d’enfants tous plus attachants les uns que les autres et d’adultes aimants et prévoyants. Tout ceci semble tellement sympathique que je m’interroge sur ce type de foyer pour enfants… A quel point ressemble t il à celui décrit par Gilles Paris ?

Lire Autobiographie d’une Courgette c’est passer un très bon moment avec un livre tout mignon et tout doux.

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

Le challenge des 170 idées – Chez Herlan
# ABC 2014 – Chez Nanet

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La femme d’un homme – A.S.A. Harrison

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    Titre  La femme d’un homme
    Auteur : A.S.A. Harrison
    Titre original : The silent wife
    Traducteur : Audrey Coussy (Anglais)
    Éditeur : Le livre de poche
    Date de publication : 2014
    Nombre de pages  328

 
 
 
 

Quatrième de couverture :

JUSQU’OÙ IRA-T-ELLE POUR ÊTRE LA SEULE FEMME DE SON HOMME ?

Elle c’est Jodi. Lui c’est Todd. Elle est une femme d’intérieur idéale et une psy de renom. Il a le charisme et la gloire de ceux qui réussissent. Elle l’aime aveuglément. Il la trompe allégrement. Elle et lui forment le couple parfait, en surface. Mais les apparences peuvent-elles longtemps rester trompeuses ?

Thriller psychologique à la Gillian Flynn (Les Apparences), La Femme d’un homme a connu un succès phénoménal aux États-Unis. D’origine canadienne, A.S.A. Harrison n’aura malheureusement pas savouré son succès, décédée quelques semaines avant la parution de son premier roman. La Femme d’un hommeest en passe d’être publié dans le monde entier.

Ce livre m’a laissé presque sans souffle alors que je me précipitais vers la fin dévastatrice. S. J. Watson

L’actrice Nicole Kidman produira l’adaptation sur nos écrans de La Femme d’un homme dans lequel elle jouera le rôle de Jodi.

Le bestseller de l’été 2013 aux États-Unis

Ce que j’en pense :

Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Le Livre de Poche de m’avoir permis de lire en  avant-première La femme d’un homme de A.S.A. Harrison dans le cadre d’une masse critique. La quatrième de couverture est très prometteuse puisqu’elle décrit ce roman comme un thriller psychologique à la Gillian Flynn en ajoutant qu’il a connu un succès phénoménal aux Etats Unis lors de l’été 2013. Ayant adoré la lecture de Les apparences, je me précipite dans cette nouvelle lecture avec beaucoup d’espoirs.

Mes espoirs ne se sont hélas pas concrétisés. En effet, la femme d’un homme ne ressemble à Les apparences sur la forme c’est vrai mais le fond est bien moins haletant.

Elle, c’est Jodi, lui, c’est Todd, ils forment un couple uni depuis plus de 20 ans, ils vivent à Chicago. Leur couple est pour le moins caricatural, si le récit se déroulait dans les années 50, j’aurai compris mais ce n’est pas le cas car ils utilisent leur téléphone portable. Elle nettoie la maison et prend soin de son mari toute la journée alors que lui ramène l’argent au foyer et boit des bières dans des bars après sa difficile journée de travail.  A part ça, il ne se passe pas grand-chose, ah si, il a de nombreuses maitresses qu’elle accepte gentiment.  On assiste à de longues pages sur Jodi est une femme parfaite, Todd est l’homme idéal et comble de l’horreur Monsieur n’assume aucune de ses décisions, rien n’est de sa faute, il n’est responsable de rien etc…

J’ai malgré tout apprécié les descriptions que fait A.S.A. Harrison des émotions et sentiments de ses protagonistes. Et pour finir le livre sur une note positive le dénouement est surprenant et bien trouvé.

La femme d’un homme se lit facilement mais le suspens et l’atmosphère promis ne sont pas au rendez-vous.

Le format de ce livre : Est il un nouveau format de l’éditeur ?

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge : # La plume au féminin 

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Opium Poppy – Hubert Haddad

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    Titre  Opium Poppy
    Auteur : Hubert Haddad
    Titre original :  –
    Traducteur : –
    Éditeur : Zulma
    Date de publication : 2011
    Nombre de pages  171

 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Encore et encore, on lui demande comment il s’appelle. La première fois, des gens lui avaient psalmodié tous les prénoms commençant par la lettre A. Sans motif, ils s’étaient arrêtés sur Alam. Pour leur faire plaisir, il avait répété après eux les deux syllabes. C’était au tout début, à Paris. On venait de l’attraper sur un quai de gare, à la descente d’un train…

Au fil de cette traque à l’enfant, se dessine l’histoire d’Alam. Celle d’un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d’opium, entre son désir d’apprendre et les intimidations de toute sorte, entre son admiration pour un frère tête brûlée et l’amour éperdu qu’il porte à une trop belle voisine…Ce magnifique roman à la précipitation dramatique haletante éclaire la folle tragédie des enfants de la guerre. « Qui aura le courage d’adopter le petit taliban ? » semble nous demander avec une causticité tendre l’auteur d’Opium Poppy. 

Ce que j’en pense :

Opium Poppy n’a malheureusement  pas réussi à me séduire.

Celui que l’on nome Alam est retrouvé sur le quai d’une gare, il est emmené au CAMIR, Centre d’accueil des mineurs isolés et réfugiés où on lui fait la promesse de lui apprendre la langue, de l’éduquer, de  lui donner un métier, un avenir. Alam a 12 ans, c’est un enfant des montagnes afghanes, il a fui son pays où sa vie été partagée entre la lutte armée et la culture du pavot.

Le récit alterne sa vie à Paris après son arrestation sur ce quai de gare et sa vie d’avant en Afghanistan.  Ainsi, nous est décrit le cheminement qui a conduit ce jeune garçon à se retrouver seul en France ne portant sur lui qu’un vieil anorak avec dans la poche une émeraude et une douille en cuivre.

Je n’ai pas été convaincue par ce roman, les faits relatés sont intéressants, inattendus mais je regrette qu’il n’y ait une description que des faits, jamais Hubert Haddad n’exprime ce que  ressent Alam qui a seulement 12 ans a eu une vie plus que chaotique.

Le style de l’auteur est très travaillé, trop travaillé même. Son vocabulaire est très riche, ses phrases parfois très longues et complexes dans leur construction. Bref ! J’ai eu certaines difficultés à comprendre tout ce que voulait exprimer l’auteur. Je lis parfois qu’Hubert Haddad a une prose magnifique et poétique à laquelle je ne suis visiblement pas sensible. Je ne suis pas une « littéraire » et c’est peut être en lisant ce genre de roman que  je constate mes lacunes.

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge : # Un genre par mois

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Le combat ordinaire (Tomes 1 à 4)

   Le-Combat-Ordinaire Titre  Le combat ordinaire
    Scénario : Manu Larcenet
    Dessin : Manu Larcenet
    Traducteur : –
    Éditeur Dargaud
    Date de publication : 2003 (Tome 1) à 2008 (Tome 4)
    Nombre de pages  Une soixantaine de pages par tome

 
 
 
 
 
 
 
Ce que j’en pense :

J’ai profité de ces vacances de Noël pour relire l’intégrale (4 tomes) de la série « Le combat ordinaire » de Manu Larcenet. Cela fait déjà plusieurs années que j’ai dans ma bibliothèque cette série, qui à l’époque m’avait fait découvrir ce fabuleux auteur et dessinateur qu’est Manu Larcenet. J’ai d’ailleurs depuis découvert d’autres oeuvres de cet auteur, notamment la série « Retour à la Terre » et plus récemment « Blast ».

Quel plaisir j’ai eu à relire ces 4 tomes et à rentrer à nouveau dans l’univers de Marco, photographe reporter névrosé, régulièrement pris de crises d’angoisse, toujours dans le doute.

J’ai avalé d’une traite les 4 tomes, qui déroulent la vie de Marco. Le premier tome pose l’univers du personnage, ses parents, son frère, son psychanalyste, son chat « Adolf », sa maison loin de Paris et de sa Bretagne natale, son travail qui ne lui dit plus rien…  Dans les autres tomes nous le suivons dans son initiation à sa vrai vie d’adulte, de sa rencontre avec Emilie, jusqu’à la naissance de sa fille, en passant par le décès de son père, et on accompagne son évolution dans ce monde qui l’angoisse tant. J’avoue cependant que le tome 4, plus politique, m’a un peu moins emballé.

Tout au long des albums, sont abordés de très nombreux thèmes qui nous amènent rapidement à s’identifier à Marco: l’angoisse de la page blanche de l’artiste, sa relation aux femmes (peur de s’engager…), la relation à l’image paternelle et la difficulté d’être père lui même…

Par ailleurs, sous un trait tout de même humoristique, Manu Larcenet évoque de nombreux sujets qui nous amènent à réfléchir: la psychanalyse, la politique et la montée du Front National ou bien encore la guerre d’Algérie…

Cette série est donc extrêmement riche et captivante.

Côté graphisme, le dessin est plutôt simple, les traits des personnages sont typiques de l’univers de l’auteur, avec pour les hommes une forte importance donnée à leur nez !  Les tomes sont parsemés de plusieurs planches entièrement en sépia, emplis de paysages vides et évoquant les réflexions de Marco.

Bref, une superbe série à avoir à tout prix de mon point de vue dans sa bibliothèque.

Le bleu est une couleur chaude

   105635_c Titre  Le bleu est une couleur chaude
    Scénario : Julie Maroh
    Dessin : Julie Maroh
    Traducteur : –
    Éditeur Glénat
    Date de publication : 2008 (Edition lue: 2013)
    Nombre de pages  156

 
 
 
 
 
 
 
Ce que j’en pense :

Après être allé au cinéma voir « La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kechiche, qui m’avait profondément ému, je m’étais promis de lire la bande dessinée qui avait inspiré le film, à savoir « Le bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh. Le père Noël a du m’entendre, car j’ai eu l’heureuse surprise de trouver la BD au pied du sapin cette année.

Evidemment c’est toujours difficile d’aprécier un livre (ou une BD en l’occurence) après avoir vu son adaptation au cinéma car notre lecture est biaisée en permanence par des images du film qui nous reviennent à l’esprit…

Julie Maroh nous emmène donc dans l’univers d’une jeune lycéenne, Clémentine (Adèle dans le film) qui se cherche, et qui en rencontrant Emma, jeune étudiante des beaux arts aux cheveux bleus flamboyants, trouvera un sens à sa vie.

Le film mettait surtout en avant avec force une histoire d’amour, de l’excitation des premières rencontres aux disputes violentes et à la séparation. Le scénario de la bande dessinée lui, insiste beaucoup plus sur le regard des autres (les amis, les parents) sur cet amour homosexuel entre Clémentine et Emma. Même si certaines planches de la BD sont repris quasiment trait pour trait dans le film, le scénario diverge cependant puisque le film finit par une note d’espoir, contrairement à la BD où l’on sait dès le début que Clémentine n’est déjà plus de ce monde.

Concernant les dessins, nous sommes dans un univers presque monochrome, parsemé de ci de là de quelques éléments de couleur, et notamment la chevelure bleue d’Emma qui hante Clémentine…

Au final, je pense que j’aurai mieux apprécié la bande dessinée, si je n’avais pas vu « La vie d’Adèle » avant, car le génie d’Adbdellatif Kechiche dans sa façon de mettre en scène donne une force monstrueuse au film, que l’on ne retrouve pas dans la bande dessinée. C’est cependant une bande dessinée que je prendrai plaisir à relire de temps en temps, et elle a le mérite de raconter en un seul tome une histoire complète.

Lu dans le cadre du challenge : La plume au féminin 2014 

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