Titre : Long week-end
Auteur : Joyce Maynard
Titre original : Labor Day
Traducteur : Françoise Adelstain (Anglais)
Éditeur : 10/18
Date de publication : 2011
Nombre de pages : 256
Quatrième de couverture :
Une chaleur caniculaire règne sur la côte est. Henry, treize ans, et sa mère Adèle doivent faire les dernières courses pour la rentrée des classes. Une rencontre fortuite au supermarché va venir tout bouleverser : Frank, un taulard en cavale, leur demande de l’héberger. Le temps d’un long week-end, le trio va vivre en huis clos une expérience qui bouleversera leur vie à jamais…
En ouvrant ce livre, vous entrerez dans un monde de douceur non parce que les faits relatés sont idylliques loin de là mais parce que les mots de Joyce Maynard sont incroyablement tendres et délicats. Elle réussit avec beaucoup d’aisance à se mettre dans la peau d’un adolescent de treize ans et fait de ce huis clos, un moment aéré, lumineux et plein d’espoir. Nous assistons même à la confection d’une tarte aux pêches qui à travers les mots de l’auteure devient une scène pleine d’émotions et de sensibilité.
C’est la voix d’Henry devenu adulte que nous suivons. Il nous peint sa vision de ce long week-end de Labor Day, six jours de l’année 1987 qu’il a passé reclus dans leur maison avec sa mère Adele et un prisonnier évadé Frank.
Comment ne pas aimer les trois personnages principaux de ce roman ?
Tout d’abord, Henry, un adolescent de treize ans qui vit seul avec sa mère. Il est gentil, timide et solitaire, « un vrai naze » selon ces propres mots. Il guide et soutient sa mère même s’il est contrarié par certains actes de sa mère qui lui font honte. Il est à cette époque de sa vie où il découvre sa sexualité de façon solitaire.
Ensuite, Adele est une jolie trentenaire, ancienne danseuse, solitaire et fragile. Je me suis longtemps demandé si elle était dépressive ou folle. Nous apprendrons au travers les mots de son fils ce qui l’a conduit à cet état.
Et enfin Frank est un quadragénaire, évadé de prison, attentionné, travailleur. Je me suis demandé quel acte répréhensible a pu faire un tel ange, c’est également quelque chose que l’on découvre au cours de la lecture.
Ce roman traite avec beaucoup de justesse ces sentiments d’amour, d’amour filial, de jalousie et c’est avec de grands regrets et même une petite larme que j’ai fini ce livre.