J’ai vu fleurir les PAL d’automne sur les blogs lecture aujourd’hui. Cela m’a donné envie de créer la mienne et de voir si je suis capable de m’y tenir.
# Le livres des nuits de Sylvie Germain
Parti des confins de la terre et de l’eau, Victor-Flandrin Péniel, portant au cou les larmes de son père dont le visage fut sabré en 1870 par un uhlan, et toujours accompagné d’une mystérieuses ombre blonde, viendra s’établir dans un hameau perdu au bout du territoire et encerclé de forêts où rôdent encore les loups. C’est dans ces terres frontalières, par où la guerre sans cesse refait son entrée au pays, et dans la vie et la mémoire des hommes, que Victor-Flandrin, dit Nuit-d’Or-Gueule-de-Loup, prendra femme, par quatre fois, et engendrera une nombreuse descendance, toute marquée par la gémellité et la violence de la passion.
Bien des romans d’aujourd’hui s’emploient à nous montrer les hommes et les femmes broyées par l’histoire. Mais, avec ce récit, cette terrible réalité se transfigure aux dimensions du légendaire, du conte fantastique.
# Melodies du coeur d’Annie Proulx
Vengeance, folie, pauvreté – une fois encore, Annie Proulx nous invite au voyage dans les grands espaces sauvages de l’Amérique profonde, coins perdus où les habitants sont aussi rudes et brutaux que le climat. Et voilà le lecteur transporté dans un milieu de petits chasseurs et fermiers, personnages violents et mal dégrossis sur lesquels l’auteur porte un regard à la fois acide, amusé et moqueur. L’atmosphère y est bien sûr incomparable, car Annie Proulx maîtrise de manière peu commune l’art de faire sentir les tempêtes qui couvent sur ces paysages rugueux, les haines, les jalousies et les rancoeurs. La menace pèse sur ces récits teintés d’un humour grinçant, les mots se heurtent et ricochent les uns contre les autres, mais l’orage n’éclate pas toujours et l’évocation de la violence, latente, n’en est que plus remarquable.
# La menace de Yann Queffélec
Un enfant noir est confié à une famille d’adoption pour des raisons de survie. Par la même occasion, en plus de trouver des parents, il reçoit un grand frère en cadeau, un jeune skinhead, nostalgique du nazisme. Ce ne serait pas grand chose – ou si peu – si le quartier lui-même n’était pas plongé dans la violence et dans le racisme ordinaire…
# Ru de Kim Thuy
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l’enfance dans sa cage d’or à Saigon, l’arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d’un bateau au large du golfe de Siam, l’internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l’égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d’un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d’argent, Kim Thúy restitue le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui avec la maîtrise d’un grand écrivain.
# Funérailles célestes de Xinran
Funérailles célestes est une vraie histoire d’amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d’une femme et d’une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.
En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée – le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari.
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle trouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.
# L’élu de Chaïm Potok
Tandis que l’Amérique vit au rythme de l’avancée alliée en Europe, une partie de base-ball acharnée précipite la rencontre de Danny et Reuven, deux adolescents du quartier de Brooklyn issus de communautés juives radicalement opposées. Malgré leurs différences, naît entre eux une amitié profonde et sincère, défiant un monde que les logiques communautaires étouffent.
# L’embelie d’Audur Ava Oladsdottir
Son mari l’a quittée avec le matelas et le sommier. Pour ne rien arranger, sa meilleure amie, enceinte, lui confie son fils de quatre ans, étrange petit bonhomme presque sourd. Cette semaine-là, cette femme libre gagne également deux fois à la loterie ! Une seule solution : partir. Prendre des vacances d’été en hiver avec le petit Tumi, à la découverte des landes sauvages de l’Islande.
# Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogowo
Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l’épice secrète est l’amour.
# Nymphéas noirs de Michel Bussi
Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes… Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l’une, les yeux couleur nymphéa, rêve d’amour et d’évasion ; l’autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au coeur d’un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, ou chacun est une énigme, ou chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé…
# La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon
Retraçant le parcours d’une fée gymnaste qui, dans la Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés de la planète entière, mit à mal guerres froides, ordinateurs et records, ce roman dont la lecture politique n’épargne ni le bloc de l’Est ni la version falsifiée qu’en donnait à voir l’Occident délivre une passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin.
Beaucoup ont l’air très bien !
Et j’ai lu « La Petite Communiste qui ne souriait jamais », que j’ai adoré, mais je sais que certaines personnes ont été dérouté par la narration et n’ont pas apprécié le roman plus que ça. J’espère qu’il te plaira 🙂
C’est un reproche que l’on trouve effectivement souvent. Personnellement je suis plutôt friande des formes de narration originale.
Pleins de livres intéressants! J’ai lu celui de Yann Queffélec, par contre, il ne m’a pas vraiment convaincue. Par contre, ça fait plusieurs années, donc je ne sais plus pourquoi….
Je te dirai ça dans quelques temps. Ce n’est pas un livre que j’ai choisi, on me l’a offert alors je n’ai aucun apriori.
Je n’en ai lu aucun et ne connais certains que de nom. Je ne peux que te souhaiter de bonnes lectures!!
Pas étonnant ! Pour certains titres surtout au vu de la quatrième de couverture, je me demande où sui-je aller chercher ces livres 🙂
Je n’ai lu que Ru : lecture courte mais qui reste en mémoire… je serai curieuse des autres ! Bonnes lectures.
Je n’ai eu que d’excellent échos sur Ru. Je suis donc impatiente de le découvrir.
Oh de la lecture asiatique dans tes lectures 🙂 Je vais guetter tes avis! Je te souhaite de très belles lectures cet automne!
Oui, j’ai prévu de beaucoup voyager 🙂
J’ai adoré Ru de Kim Thuy et La petite communiste qui ne souriait jamais 🙂
J’ai entendu beaucoup de bien sur Ru, des avis plus mitigés sur La petite communiste… Affaire à suivre !
Bonne lecture à toi 🙂 Je n’ai lu que Nymphéas noirs, on en discutera quand tu l’auras terminé 🙂
Avec plaisir. Je crois même avoir lu ta chronique 🙂
Une PAL avec des titres originaux 🙂
Y’a plus qu’à les lire maintenant 🙂
Je n’en ai lu aucun et je n’en ai pas dans ma PAL non plus mais je te souhaite de belles lectures avec tout ça, tu as de quoi faire !
Nymphéas noirs, un immense coup de coeur pour la fin du livre !!!
Sinon le Lola Lafon me fait très envie !!
Belles lectures en perspective en tout cas =)
C’est une très bonne nouvelle pour Nymphéas noirs. J’ai lu Un avion sans elle que j’avais trouvé très bien.
je n’en connais pas un seul! juste Nymphéas noirs que je n’ai pas encore lu 😦
Beaucoup de belles lectures en perspective! J’espère que tu vas aimer « Ru » c’est un très joli livre plein de beauté et de poésie…pas joyeux je préfère prévenir!
Chaïm Potok, je l’aime d’amour^^…je n’ai pas encore lu ce roman, je les garde précieusement pour les lire au compte-goutte…trop peur de ne plus en avoir!
Audur Ava Oladsdottir, j’aime beaucoup son style, je le trouve très agréable. J’ai par contre préféré Rosa Candida, mais j’ai tout de même beaucoup aimé ce roman!
Xinran, c’est très intéressant à lire par rapport à ce pays. C’est assez effrayant quand même…
Par contre, je n’ai pas réussi à lire le Sylvie Germain. Je crois que je ne suis pas faite pour cette auteure.
Bonnes lectures!
On dirait que tu as presque tout lu. J’attends beaucoup de Ru car j’en ai beaucoup entendu parler et toujours en bien.
Chaïm Potok m’est complètement inconnu mais visiblement j’ai eu la main chaude.
Xinran, j’ai déjà lu Baguettes chinoises que j’avais trouvé très intéressant. J’espère qu’il en sera de même avec celui-là.
Tiens j’ai aussi Rosa candida dans ma PAL, je le sortirai peut être en hiver 😉
Ah Ru ❤ j'espère vraiment que tu apprécieras cette lecture ! C'est un livre que j'aime beaucoup =) Je te souhaite de très belles découvertes avec cette belle sélection 😉
J’adore Xinran cette auteure est vraiment géniale, chacun de ses romans est un plaisir pour moi! Il me tarde de voir ce que tu penses de celui là, je ne l’ai pas encore lu!
J’ai lu Baguettes chinoises que j’avais vraiment beaucoup aimé. On apprend beaucoup sur la Chine et les femmes dans ces récits.
Oui c’est exactement ça! Moi aussi je l’ai lu, il est super, j’ai aussi lu chinoises il est différent mais aussi bien! Et j’ai offert messages de mères inconnues, à ma mère justement, et elle l’a trouvé très intéressant! Ça me donne envie de lire un autre de ses livres en tout cas =D
J’espère pouvoir les découvrir au fur et à mesure.
Je te le souhaite! =D
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