Baguettes chinoises – Xinran

Baguettes chinoises
   Titre  : Baguettes chinoises 
   Auteur : Xinran
   Titre original : Kuaizi guniang
   Traducteur : Prune Cornet  
   Éditeur : Picquier poche
   Date de publication : 2011
   Nombre de pages :  352
   Date de première publication :  2007 (Version originale) / 2008 (Version française)
 
 
 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Trois sœurs décident de quitter leur campagne et le mépris des autres, pour chercher fortune dans une grande ville. Sœurs Trois, Cinq et Six n’ont guère fait d’études, mais il y a une chose qu’elles ont apprise : leur mère est une ratée qui n’a pas su enfanté de fils, et elles-mêmes ne méritent qu’un numéro comme prénom. Les femmes, leur répète leur père sont comme des baguettes : utilitaires et jetables. Les hommes, eux, sont des poutres solides qui soutiennent le toit d’une maison.
A Nankin, leurs yeux s’ouvrent sur un monde totalement nouveau : les buildings et les livres, le trafic automobile, la liberté des mœurs et la sophistication des habitants… Elles vont faire preuve de leur détermination et de leurs talents, et quand l’argent va arriver au village, leur père sera bien obligé de réviser sa vision du monde. C’est du cœur de la Chine que nous parle Xinran. De ces femmes qui luttent pour conquérir leur place au soleil.


Ce que j’en pense :

L’histoire de ce roman est stupéfiante d’autant plus surprenante qu’elle est basée sur des faits réels. L’auteur nous explique dans la préface qu’elle a rencontré ces trois jeunes femmes, qu’elles lui ont raconté leurs histoires, histoire que Xinran a uni pour en faire une seule.

Trois, Cinq et Six sont des villageoises de la Chine contemporaine. Leur famille est risée, diminuée dans tout le village car elle n’a engendrée que des filles et aucun garçon. Dans ce village, les filles sont dites « Baguettes » car elles sont fragiles mais utiles dans les taches quotidiennes alors que les garçons sont dits « poutre » car ils soutiennent et son l’élément essentiel du foyer. L’image est jolie mais la pensée est effrayante. Les trois soeurs n’acceptant pas leur sort de baguettes, décident de rendre en ville pour prouver à tous que les baguettes peuvent être aussi robustes que les poutres.

Le sort de ces trois filles m’a beaucoup touché. Elles sont naïves, innocentes mais courageuses et persévérantes. Entre Trois, la débrouillarde, Cinq, la niaise et Six l’intellectuelle, la palette d’émotions et ressentis est très riche. J’ai adoré les suivre dans leurs aventures pour se faire une place en ville mais surtout dans le coeur de leur père et dans leur village.
Ce qui m’a le plus surpris dans cette histoire, ce sont les différences entre la ville moyenne dans laquelle elles s’exilent et leur village natal alors que seules quelques heures de bus les séparent. Ces quelques heures semblent être des siècles. Je ne suis pas sans savoir que les disparités entre les peuples existent mais je n’imaginais pas à quel point. C’est déstabilisant !

C’est pourtant une belle image de la Chine que nous présente l’auteur. Un pays dans lequel, les citadins, souvent anciens villageois, que croisent Trois, Cinq et Six sur leur chemin font preuve d’une générosité et d’une solidarité étonnante et enviée par l’occidentale que je suis. J’ai également adoré entr’apercevoir  la culture chinois à travers son rapports aux « longs nez » (les occidentaux), aux femmes, au travail et à l’autorité. Tout ceci servit par un récit et une plume lente, toute en douceur et en délicatesse.

J’ai adoré ce voyage en Chine en compagnie de Trois, Cinq et Six et je conseilles à tous de les suivrez dans leurs combats à l’existence.

Livre lu dans le cadre des challenges :
# ABC 2014 – Chez Nanet
# La plume au féminin – Chez Opaline

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11 réflexions sur “Baguettes chinoises – Xinran

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