A la grâce des hommes – Hannah Kent

A la grâce des hommes

   

    Titre  : A la grâce des hommes
    Auteur : Hannah Kent
    Titre original : Burial rites
    Traducteur : Karine Reignier (Anglais – Australie)
    Éditeur : Presses de la cité
    Date de publication : 2014
    Date de la première publication : Version originale 2013 / Version française 2014
    Nombre de pages :  396

 
 
 
 

Quatrième de couverture :

Agnes Magnúsdóttir, servante dans l’Islande austère et violente du XIXe siècle, est condamnée à mort pour l’assassinat de son amant et placée dans une ferme reculée en attendant son exécution. Horrifiés à l’idée d’héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Seul Tóti, le révérend chargé de préparer la jeune femme à sa fin prochaine, tente de la comprendre. Au fil des mois, Agnes raconte sa vérité, aussi terrible soit-elle à accepter. Mais la justice des hommes est en marche, et pourquoi Agnes réapprendrait-elle à vivre si c’est pour mourir ?

Ce que j’en pense :

Hannah Kent est une auteur australienne. Son premier roman s’empare d’une histoire islandaise basée sur des faits réels. Cet étonnant grand écart géographique fait un roman très réussi.

Agnes Magnùsdottir est une servante. Elle est accusée d’avoir, à l’aide de deux complices, assassiné Natan Ketilsson, son patron et amant. Ce verdict tombe, elle est condamnée à mort et elle sera exécutée non loin du lieu du crime. Cette région étant dépourvue de lieu d’accueil adéquat, en attendant l’exécution, elle est confiée à Jon Jonsson, le policier du canton. Elle sera visitée par le sous révérend Toti pour la guider vers la rédemption.  Inutile de dire Jon, sa femme Margaret et ses deux filles sont très mécontents de devoir partager leur ferme avec une criminelle.

J’ai été conquise par cette histoire. On découvre Anges Magnusdottir peu loquace mais son intelligence ne fait aucun doute. Elle s’ouvre néanmoins peu à peu au révérend Toti et c’est à travers ce récit que la famille et le lecteur apprennent peu à peu la vie d’Agnes jusqu’au meurtre.

Contrairement à la famille Jonsson, j’ai tout de suite apprécié cette héroïne et mon admiration pour elle a grandit au fur et à mesure de son récit.

Hannah Kent  s’est beaucoup documenté sur cette dernière exécution islandaise, les documents présents dans ce livre sont authentiques mais j’image aisément que les paroles d’Agnes sortent out droit de l’imagination de l’auteur. Elle construit cependant une histoire tout à fait vraisemblable et à laquelle j’ai cru dès le début. Sans jamais être dans l’apitoiement , ses mots transmettent énormément d’émotions. J’ai espéré très longtemps cette fin inéluctable.

Hannah Kent décrit également magnifiquement la campagne islandaise du 19ième siècle et la vie quotidienne des fermiers. Pendant ces 400 pages, j’étais dans le badstofa familial ressentant comme la famille le froid et la faim.

A la grâce des hommes est un roman à l’effet saisissant, il transit de froid et fait chaud au coeur.

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

# Lire le monde – Chez Sandrine
# Voisins, Voisines 2015 chez A propos de livres

 

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Voisins Voisines 2015

 

 

27 réflexions sur “A la grâce des hommes – Hannah Kent

  1. J’avais déjà noté ce titre via un blog, le billet était très enthousiaste. Tu confirmes ici que ce roman vaut vraiment le détour. J’ai hâte de pouvoir m’y mettre !

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  2. Pingback: Hannah Kent, À la grâce des hommes – Lettres exprès

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