Titre : Notre-Dame du Nil
Auteur : Scolastique Mukasonga
Titre original : –
Traducteur : –
Éditeur : Folio
Date de publication : 2014
Date de la première publication : 2012
Nombre de pages : 288
Quatrième de couverture :
Il n’y a pas de meilleur lycée que le lycée Notre-Dame du Nil. Il n’y en a pas de plus haut non plus. 2 500 mètres annoncent fièrement les professeurs blancs. 2 493, corrige sœur Lydwine, la professeure de géographie. “On est si près du ciel”, murmure la mère supérieure en joignant les mains.»
Rwanda, début des années 1970. Au lycée Notre-Dame du Nil, près des sources du grand fleuve égyptien, de jeunes filles en fl eurs se préparent à devenir de bonnes épouses, de bonnes mères, de bonnes chrétiennes. Mais sous le calme apparent couve la haine raciale. Un quota «ethnique» limite à 10 % le nombre des élèves tutsi, les persécutions se multiplient et voici que s’approchent les nervis du pouvoir…
Ce que j’en pense :
Notre-Dame du Nil est une institution perchée sur les hauteurs du Rwanda. Notre Dame du Nil, emblème de l’établissement, une vierge noire, veille sur l’éducation la future élite féminine de la nation. Parmi les élèves, on trouve des filles de riches commerçants, de militaires et mêmes de ministres.
A première vue, rien ne distingue Notre-Dame du Nil des autres établissements de ce type. La mère supérieure est un peu revêche. L’aumônier est libidineux. Les filles sont préoccupées par les garçons et se jalousent. Mais l’histoire se déroule au Rwanda entre l’indépendance et le génocide Tutsis.
En 300 pages, Scholastique Mukasonga nous relate une année dans la vie de ces jeunes filles. On assiste alors à travers ce quasi huis clos à un condensé des événements transformant une haine cordiale en massacre. Ce texte est une fiction mais il apparait comme le témoignage d’un peuple. En ce sens, c’est un texte fort et bouleversant. Cependant l’auteur ne se prive pas pour argumenter son texte d’anecdotes cocasses.
Ce n’est pas la première fois que je lis un roman sur ce thèse puisque j’avais déjà lu Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche. Je suis très contente car ces deux romans se complète et me permettent d’en savoir un peu plus sur l’histoire complexe de ce peuple d’Afrique centrale.
Les premières pages ne sont cependant pas à la hauteur du roman, je les ai trouvé ennuyeuses mais j’ai bien fait de m’accrocher et de poursuivre ma lecture car Notre-Dame du Nil est un très beau roman.
J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Lire le monde sous forme d’une lecture commune autour de cet auteur rwandais : Le blog de mimi et Sandrine ont choisi Inyenzi ou les cafards ; Sur mes brisées, Hélène et A girl from earth ont elles aussi lu Notre-Dame du Nil.
Merci de prévenir pour les premières pages. J’ai ce livre dans ma LAL et j’ai encore plus envie de le découvrir.
Oui, on a du mal à se situer dans les premières pages donc il faut persévérer. On découvre ensuite un texte fort, émouvant et instructif. Que demander de mieux ?
Merci pour cette lecture Lydie. J’ai lu pour ma part « Inyenzi ou les cafards » qui est un récit autobiographique dans lequel Sholastique Mukasonga parle du lycée de Kigali où elle a étudié (Notre-Dame-de-Cîteaux) et qui a inspiré sans aucun doute ce roman.
Effectivement, Notre-Dame du Nil est une fiction mais très inspirée de la vie de l’auteur. J’ai lu que l’écriture de ce roman l’a soulagé d’un lourd poids. Je n’ai pas eu le temps ce week-end mais je file lire les avis aux nombreux participants de cette LC.
J’ai aussi choisi celui ci, que j’ai beaucoup apprécié !
C’est la joie des challenges, découvrir de beaux livres que l’on aurait sans doute jamais lu !
J’avais bien aimé au moment de ma lecture, mais quand j’y repense maintenant, plus tellement…disons que je me souviens bien de l’histoire, mais cela s’arrête là.
C’est quand même très fort de voir comment les agissements d’une seule personne peut conduire à un désastre. J’ai adoré la transposition de l’histoire de son pays dans ce pensionnat de jeunes filles.
Histoire complexe que celle des Rwandais en effet. Je l’ai découverte ici réellement et je l’ai trouvée fascinante. Une belle découverte d’auteur, j’ai beaucoup aimé ce roman.
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J’ai moi aussi trouvé que le roman démarrait de manière un peu déconcertante, avec une série de petits aperçus, mais c’est rapidement davantage lié et riche d’enseignements sur ce pays.
Je deteste ne rien comprendre à ma lecture et c’est exactement l’effet que m’a fait le début de ce roman. Heureusement, ça passe très vite !
L’histoire du Rwanda est complexe, je pense qu’il nous faudra plus que cette lecture pour appréhender les événements mais c’est une très bonne entrée en matière.
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Ce fut pour moi un vrai coup de coeur -et un bon moyen, comme tu le dis, de comprendre un peu l’histoire terrible du Rwanda.
Son nouveau roman, sorti le mois dernier, est très beau aussi – et un peu moins dramatique bien que, de loin en loin, la question du massacre réapparaisse…
Nous étions 6 à faire cette lecture commune et tout le monde est ravi de sa lecture. Donc je n’hésiterai pas à ouvrir un second livre de l’auteur.