Titre : Mrs Dalloway
Auteur : Virginia Woolf
Titre original : Mrs Dalloway
Traducteur : S. David
Éditeur : Le livre de poche
Date de publication : 1988
Nombre de pages : 220
Date de première publication : 1925 (Version originale) / 1929 (Version française)
Quatrième de couverture :
Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade en ville, le flux des états d’âme et le long monologue d’une conscience.
Clarissa tente de « sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ». Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l’oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l’angoisse ou le vertige du suicide.
Ce que j’en pense :
Mrs Dalloway est un livre qu’il faut avoir lu et l’écriture de Virginia Woolf est magnifique, c’est incontestable ! Cependant, cette lecture m’a demandé quelques efforts de concentration, il ne s’offre pas facilement.
Le récit constitue une journée dans la vie de Mrs Dalloway, il débute alors qu’elle se rend chez le fleuriste pour la réception qu’elle organisera le soir et se termine sur cette même réception. Cette journée que Virginia Woolf a choisi de nous conter est également la journée où Peter Walsh, ami et ancien courtisan de Clarissa Dalloway, après un long exil en Inde, va réapparaitre dans la vie de l’héroïne. Au cours de cette journée, chaque rencontre, chaque événement à première vue anodin va remémorer dans l’esprit de cette bourgeoise anglaise quelques souvenirs plus ou moins enfouis.
Le retour de Peter Walsh n’est pas sans lien avec cette journée remplie de souvenirs et de questionnements sur sa condition de femme. Si elle n’avait pas éconduit Peter, sa vie aurait elle été la même ? A l’évidence non… Voilà l’occasion pour Virginia Woolf d’écrire une critique assez sévère de la société anglaise post deuxième guerre mondiale, une société qui vit plus dans le paraitre que dans l’être. L’auteur oppose Clarissa à Mrs Dalloway, l’héroïne est Clarissa quand elle libérée de ses contraintes sociales et qu’elle revit l’insouciance de sa jeunesse et devient Mrs Dalloway lorsqu’il est question de ses obligations. J’ai beaucoup aimé cette dualité dans le personnage de Mrs Dalloway.
Nous sommes à Londres, en 1924, dont nous arpentons les rues et découvrant différents personnages dépeints par Mrs Dalloway et Mr Waslh et en particulier en jeune homme traumatisé par la guerre.
Le premier titre que Virginia Woolf donna à ce livre est The hours et l’on comprend rapidement pourquoi. En effet, que serait Londres sans Big Ben et Big Ben occupe une part importante dans ce récit puisque qu’il sonne chacune des heures voire des demi-heures permettant aux personnages comme au lecteur de se repérer dans la journée.
Ne nous mentons pas, il ne se passe pas grand chose dans ce livre mais le constat de l’auteur sur sa vie, sur la vie de son héroïne, sur la vie des anglaises en ce début de XXième siècle est sans appel et il est servit par une plume subtile et gracieuse.
Livre lu dans le cadre des challenges :
# ABC 2014 – Chez Nanet
# La plume au féminin – Chez Opaline
# Les 100 livres à lire au moins une fois – Chez Bianca
Un roman que j’ai envie de découvrir, il est dans ma wish-list 😉
Bon dimanche !
J’espere que tu pourras le lire et qu’il te plaira !
Merci 🙂
C’est une romancière qui me fait un peu peur j’avoue, elle a l’air difficile à lire et à appréhender
J’ai toujours des difficultés avec les classiques, peut être ça ne sera pas ton cas.
Ce roman a été un véritable coup de cœur pour moi, même si ce fut une lecture laborieuse, je suis contente d’avoir eu le courage de m’y mettre!
Je suis contente de voir grâce à ton commentaire que ce livre n’a pas été difficile que pour moi. Je manque d’entraînement donc j’ai souvent un peu d’appréhension avant la lecture d’un classique.
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