A l’horizon scintille l’océan – Henning Mankell

   

    Titre  : A l’horizon scintille l’océan
    Auteur : Henning Mankell
    Titre original : Resan till världens ände
    Traducteur : Marianne Ségol-Samoy et Karin Serres
    Éditeur : Seuil
    Date de publication : 2014
    Date de la première publication : Version originale 1998 / Version française 2014
    Nombre de pages :  258

 

 

Quatrième de couverture :

À bientôt quinze ans, Joël retrouve enfin la trace de sa mère, qui l’a abandonné des années plus tôt. Elle vit à Stockholm, au bord de la mer, et Joël, la tête pleine de questions, a bien l’intention de lui rendre visite. Cela l’aidera-t-il à mettre de l’ordre dans son esprit ?
En tout cas, son père lui a promis qu’un jour, ils iraient vivre sur la côte, où il redeviendrait marin. C’est peut-être l’occasion pour Joël de réaliser son rêve en prenant la mer avec lui…

Ce que j’en pense :

Je connaissais et appréciais Henning Mankell pour ces romans policiers. Dans un autre registre, j’ai également trouvé Les chaussures italiennes très beau et très émouvant. Avec A l’horizon scintille l’océan, je découvre qu’il a également pour la jeunesse et Jostein m’a gentiment proposé de me le prêter alors qu’il me faisait de l’œil depuis plusieurs semaines. J’adresse un grand merci à Jostein dont vous pouvez retrouver l’avis.

A l’horizon scintille l’océan est le troisième et dernier opus de cette série consacrée à Joël Gustafsson. Je n’ai pas lu les tomes précédents mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier celui-ci car comme le dit l’auteur lui-même dans sa préface « tout ce qu’on a besoin de savoir est écrit entre la première et la dernière page ». J’ai cependant une énorme envie de les lire pour savoir comment Joël a grandi.

L’année scolaire se termine. Joël a 15 ans, il ne veut plus aller à l’école. Il n’a qu’un rêve en tête devenir un grand marin comme l’était son père, Samuel, avant de devenir bucheron. Une lettre vient semer la pagaille dans cette vie bien réglée. Elle leur apprend où se trouve Jenny, la mère de Joël, qui les a quitté 13 ans auparavant sans aucune explication. Sacrifiant toutes ses économies, ils entreprennent le voyage jusqu’à Stockholm pour trouver Jenny.

J’ai été très émue par la relation qui lie Joël et Samuel (mes yeux se sont même mouillés). Ils sont tout l’un pour l’autre, ils ont été trahis par la même femme, pour l’un une mère, pour l’autre une femme. Samuel est un bourru fragile. Joël est vivace et tenace. Leur relation est une histoire d’homme tout en pudeur et en silence mais néanmoins belle et forte. Je l’ai trouvé très juste et elle m’a beaucoup touchée.

J’ai aimé suivre les escapades nocturnes de Joël à la recherche de sa mère. Elle le font évoluer, le font grandir jusqu’à bouleverser l’ordre établi par la nature entre Joël, le fils, et Samuel, le père.

La lecture de ce roman est très simple. Les réflexions parfois naïves de Joël apportent une touche de légèreté très agréable. J’ai cependant regretté au début la répétition excessive des prénoms des personnages mais finalement c’est aussi grâce à elle que je me suis tant attachée à eux.

Dans ce roman, il y a tout ce qui fait que j’apprécie dans un roman, une relation forte et juste, de la pudeur, une petite énigme / enquête (bien sûr) et de l’espoir.

 

 

J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges :

# Voisins, Voisines 2015 chez A propos de livres
# ABC 2015 chez Nanet