Titre : Baby Love
Auteur : Joyce Maynard
Titre original : Baby Love
Traducteur : Mimi Perrin (Anglais – Etats-Unis)
Éditeur : Philippe Rey
Date de publication : 2013
Date de première publication : Version originale 1981 / Version française 2013
Nombre de pages : 302
Quatrième de couverture :
Elles sont quatre adolescentes – la plus vieille a dix-huit ans – confrontées chacune à une maternité précoce. Sandy, Tara et Wandy sont déjà mères. Jill pense être enceinte, mais son petit ami refuse de la croire. Sandy est mariée à un garçon de dix-neuf ans – qui renâcle à la vie conjugale. Les autres pères putatifs ont plus ou moins disparu dans la nature, mais peu importe. Ce qui unit ces gamines, c’est l’amour qu’elles portent à leur bébé, leur seule réussite, leur unique source de bonheur dans une vie d’une banalité terrifiante. Elles le gavent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec lui comme à la poupée… et parfois, sans vraiment le vouloir, le malmènent un peu. Et cet après-midi-là, sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, ce sont encore des rêves qu’elles font autour de leurs enfants dont elles parlent avec un optimisme désarmant. Sans se douter un instant de tout ce qui menace leur destin et risque de le faire dramatiquement basculer : non seulement l’arrivée dans la petite ville de deux jeunes femmes, mais encore les obsessions folles d’une vieille bigote, et – inattendue tout autant qu’angoissante -, la présence d’un tueur…
Avec ce premier roman paru en 1981 aux États-Unis, Joyce Maynard signe un subtil portrait, toujours d’actualité, de l’Amérique profonde.
Baby Love démontre si cela était nécessaire que le rêve américain n’est pas pour tout le monde. Dans ce roman, Joyce Maynard introduit une multitude de personnages sur la mauvaise pente.
Au centre de ce roman, quatre jeunes filles, la plus âgée ayant dix-huit ans. Chacune d’elles est devenue mère avant d’être adulte. Elles veulent un bébé pour câliner et leur choisir de beaux habits comme un fillette peut le faire avec sa poupée. Etre mère alors que l’on est soi même un enfant n’est pas choses aisée surtout lorsque le destin s’en mêle. Difficile d’en dire plus, les quatre jeunes filles ont un rapport avec leur bébé une relation différente offrant toute la palette des possibilités. Je ne souhaite évoquer aucune d’entre elles pour ne pas trahir les autres. Elles sont toutes importantes dans la construction du roman. Elles offrent chacune de quoi s’émouvoir.
Baby Love est une lecture facile et difficile à la fois. Facile, car comme d’habitude Joyce Maynard nous offre un roman dynamique et agréable à lire. Elle sait décrire le quotidien, la banalité de ce village américain dans la fin des années 70 en suscitant l’intérêt. Elle maitrise parfaitement les émotions et les sentiments de ces personnages. Difficile, car les relations « mère – enfant » sont un thème qui me touchent particulièrement. Dans Baby Love, on est dans la réalité et dans la réalité, les évènements sont parfois affreux.
Baby Love est un lourd et beau roman (même si Long week end reste mon préféré de l’auteur).
J’ai partagé cette lecture avec Noctembule.
C’est un des romans de Joyce Maynard que je ne connais pas mais on y retrouve les thématiques qui lui sont chères. Je suis d’ailleurs en train de lire Long Week-end en ce moment après avoir beaucoup apprécié Prête à tout et L’Homme de la montagne !
Long week end est le roman que je conseille à qui veut bien m’entendre. Baby Love est moins dans les émotions et plus dans la réalité crue. Il en reste pas moins un très bon roman.
Moi aussi Long week-end reste mon préféré!
J’avais beaucoup aimé ce roman, très ancré dans la réalité, tu as raison…j’avais été scotché par ces jeunes filles et leurs raisons de faire des enfants jusqu’à la fin, curieuse de voir jusqu’où cela allait aller…
Le destin de ces jeunes filles ne peut pas laisser indifférents. Elles sont tellement paumées alors qu’elles ont entre leur main la plus belle mais aussi la plus grande des responsabilités. J’ai trouvé aussi très difficiles qu’elles ne soient pas du tout entourées.
Je veux le lire aussi celui la. D’autant plus qu’étant maintenant maman je sais que mon regard sera forcément diffèrent. On est pas la même maman a 18 ans que quand on a 30 et des poussières tout simplement parce qu’on est pas nous même la même. Enfin c’est comme ça que je le vois. J’ai découvert maynard avec un long week end justement alors il me faut découvrir le reste de son œuvre!
Effectivement, on est pas la même à 18 ans qu’à 30 ans et dans le rapport à la maternité ça fait une énorme différence. Elles ne sont pas à blâmer, elles font ce qu’elles peuvent avec ce qu’elles ont et c’est finalement ça qui est triste que personne ne leur porte le moindre intérêt. Heureusement, les lecteurs de Joyce Maynard sont là 🙂
J’ai vraiment préféré un long week-end aussi.
J’ai trouvé cela dommage qu’aucune trace d’espoir n’a été proposé. Ces femmes n’ont aucune échappatoire.
On se refait une LC bientôt? 🙂
C’est sur que ce roman est très sombre. J’ai longtemps eu l’impression que même en faisant du mieux qu’elle pouvaient, leur chemin serait insurmontable. La fin est assez ouverte pour qu’on puisse imaginer quelques moments de bonheur… enfin pour certaines.
aller dans une secte, je ne vois pas cela comme une vraie possibilité d’ouverture. Mais c’est peut-être moins pire que ce qu’elle vive. 😦
Je ne me souvenais déjà plus de le fin 😦
🙂
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