Titre : Le Cherche-bonheur
Auteur : Michael Zadoorian
Titre original : The leisure seeker
Traducteur : Jean-François Merle
Éditeur : 10/18
Date de publication : 2011
Date de la première publication : 2010 (Version originale) / 2010 (Version française)
Nombre de pages : 288
Quatrième de couverture :
Ce que j’en pense :
Ella et John sont en fin de vie. Ella est atteinte d’un cancer qui lui provoque une gêne, dit-elle pudiquement quasi permanente, son corps est affaibli. John est atteint de la maladie d’Alzheimer, son esprit divague. A eux deux, ils forment un corps entier. Contre l’avis de tous, médecins et famille, Ella décide de prendre le camping et de partir sillonner la route 66 avec son mari. Ce périple constitue leurs dernières vacances tant qu’ils en sont encore capables, son importance est donc capitale.
Le livre est découpé en cours chapitre. Chacun est consacré à un état, on suit donc aisément leur avancée. Ce roman m’a fait découvrir cette route mythique, j’ignorais qu’elle était en si mauvais état et que même quelques tronçons manquaient. De ce point de vue, c’est une belle découverte, un beau voyage même si quelques descriptions supplémentaires des lieux traversés aurait été appréciables.
La relation entre Ella et John est touchante, ils s’aiment, ils ont passé toute vie ensemble, on ressent leur amour mêlée à une certaine habitude qui caractérisent les « vieux » couples. C’est très bien décrit, leur couple fonctionne parfaitement. Ils profitent de leur soirée pour visionner des diapositives, comme on sortirait des vieux albums photos. La vie est ainsi retranscrite en images sous nos yeux. Une vie classique sans grand événement mais une belle vie remplie par les enfants et les voyage dans Le cherche bonheur, leur camping-car.
Je trouve l’idée d’un dernier voyage pour profiter l’un de l’autre avant de ne plus en être capable excellente. Ella et John sont touchants, elle a du caractère et ne se laisse pas démonter par les tracas du quotidien et lui est un peu perdu. Il a cependant quelques immersions dans la réalité qui fournissent à ce roman de sublimes moments.
Et pourtant, j’ai trouvé ce roman un peu long, je me suis lassée de cette lecture au fur et à mesure que les kilomètres défilés car c’est un peu toujours la même chose. J’ai également été dérangée par d’une part la description de la maladie que je trouve d’une part trop légère, John est malgré Alzheimer capable de conduire 3 600 km et d’autre part trop détaillée, Michael Zadoorian ne nous épargne aucun détail sur les odeurs corporelles de John.
Une belle idée qui fonctionne très bien, des personnages touchants mais qui sur la longueur m’a lassée.
J’aime également beaucoup cette idée de dernier voyage à deux… c’est un joli thème.
Je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup lire sur le thème de la fin de vie, je le imagine triste et déprimants. Mais cette idée de voyage rend les événements beaucoup plus gais. Ce livre n’est finalement pas du tout triste.
Ohh ça m’a l’air beau comme histoire!! J’avais déjà vu la couverture sans m’intéresser à l’histoire, mais au final, je trouve que c’est un sujet sur lequel je n’ai jamais lu, mais ça doit avoir un côté un peu mélancolique, non?
Non pas du tout, c’est même parfois drôle car Ella a un tempérament bien trempé. C’est émouvant mais pas mélancolique !
Dommage pour les longueurs ! Au passage, je trouve vraiment la couverture magnifique 🙂
Ce n’est pas vraiment des longueurs mais plutôt le fait qu’il y a pas beaucoup de variations entre le début et la fin.
Je l’ai lu et totalement d’accord avec les longueurs. C’est une histoire touchante, l’idée de départ est excellente avec Ella qui décide de faire ce dernier voyage contre l’avis médical et celui de la famille. Mais il m’a manqué quelque chose pour vraiment accrocher. Je trouve que même dans la structure de l’histoire, il manquait d’un petit quelque chose qui aurait rendu le tout bien plus profond et pertinent. C’est un roman qui m’avait laissé un sentiment assez mitigé une fois terminé. Même si la fin m’avait paru bien choisi et émouvante pour le coup !